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RÉGULATEURS Pas de redressement en vue

Pour la deuxième année consécutive le marché accuse une baisse non négligeable, notamment à cause de conditions climatiques peu propices à l'utilisation de régulateurs.

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La baisse enregistrée en 2009-2010 se poursuit, le marché ayant perdu plus de 30 % en valeur en deux ans, pour ne plus peser que 35 M€ pour la campagne 20102011. Et pour l'an prochain, des stocks subsistent chez les distributeurs et les agriculteurs. Si le marché est en forte baisse, il reste non négligeable, mais les firmes y investissent très peu, aucune nouveauté n'étant prévue pour les prochaines années.

Cette campagne, encore, le printemps sec n'aura pas encouragé l'utilisation de régulateurs de croissance des céréales. Comme l'explique Ludovic Bonin de chez Arvalis, « le risque de verse est principalement modulé par les conditions climatiques, qui vont influer sur la densité de végétation et sa vigueur . Les facteurs impactant potentiellement la verse que sont la variété, la fertilisation azotée et les pratiques au semis, sont aujourd'hui bien maîtrisés par les agriculteurs ».

Et ce sont les régulateurs à appliquer plus tardivement qui ont le plus souffert cette campagne. « Les conditions climatiques ont favorisé un risque verse en sortie hiver et entraîné des applications précoces de régulateurs. Le temps très sec du mois d'avril ayant diminué ce risque, les applications tardives ont diminué », note Mikaël Coquiller de BASF. Outre les fluctuations dues aux conditions climatiques, le marché des régulateurs pâtit aussi de la baisse des investissements. Dans un contexte où le prix des céréales est en baisse, et où le mot d'ordre est à la réduction des traitements phytosanitaires, c'est l'un des premiers postes que les agriculteurs réduisent. Malgré tout, on souligne dans les firmes l'importance de ces traitements, qui permettent de sécuriser le rendement (il est possible de perdre jusqu'à 20 q/ha), le temps de récolter, et de réduire le risque de mycotoxine au champ.

Marion Coisne.

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